lundi 12 septembre 2011

La faillite de la Grèce approche ...


Chers amis, comme vous pouvez le voir bientôt, la faillite de la Grèce approche.... et sa possible sortie de la zone euro va-t-elle survenir ? Quand le défaut sera acté en bonne et due forme, au printemps prochain, deux ans auront été perdus (gagnés, selon nos politiciens). Mais cela nous aura donné l'occasion de découvrir un monde insoupçonné. Un monde où des gens fauchés prêtent à des gens ruinés, où quand la mer est verte certains la voient bleue, où ce qui est inéluctable est déclaré "impensable", "hors de question" ou encore "totalement ridicule", bref, une sorte d'univers onirique dans lequel semblent vivre nos élites contemporaines.

Mais je m'avance un peu, car si le défaut de la Grèce est aujourd'hui quasi-certain, l'avenir de l'euro reste encore en suspens. On entend partout que ce serait grâce à un pouvoir européen plus fort qu'on pourrait s'en sortir. Les défenseurs de cette thèse avancent que la solidarité pourrait alors jouer à plein, et éviter la faillite des éléments les plus faibles.
Ce sont les mêmes qui défendent les "euro-bonds". Il est vrai que si on regarde du côté des Etats-Unis on pourrait dire qu'ils sont en cela beaucoup mieux lotis : le monde s'arrache (encore...) leurs obligations insolvables alors que dix ou quinze de leurs états sont dans la situation de la Grèce, sans compter l'état fédéral....

Et pourtant, même si je me réjouis que la crise permette de remettre sur le tapis l'idée d'un fédéralisme, européen, et bien j'ai encore beaucoup de mal à y croire. Tout d'abord, on observe tout sauf des élans de solidarité au sein de l'Europe en ce moment de crise. On imagine donc mal comment la situation actuelle pourrait pousser au fédéralisme. Ensuite, on commet une erreur en croyant que seuls la Grèce et quelques PIIGS ont un problème de sur-endettement... En réalité, la crise de la dette mine l'ensemble des pays d'Europe, notre système bancaire, et plus généralement l'ensemble des pays développés, en premier lieu les U.S. Et je vais plus loin : le sur-endettement mine aussi la Chine.... et oui.... Et l'explosion de la bulle chinoise pourrait arriver plus vite que prévu, car la Chine est championne pour rattraper le temps perdu. Or son économie fait déjà fonctionner le système du crédit à fond, et déjà des signes d'insolvabilité naissent, notamment à cause du retournement sur l'immobilier.

L'économie du crédit et de la spéculation qui s'est développée depuis plusieurs années n'est tout simplement pas soutenable, car elle suppose une croissance qui n'existe pas. Par voie de conséquence, le "credit crunch" en cours peut devenir incommensurable. Il se développe par avalanches (ou par contagions, si vous préférez) et entraîne peu à peu la psychologie des marchés financiers, mais aussi celle des peuples et de leurs dirigeants dans la dépression.

L'issue sera l'impression monétaire et une dépréciation considérable des monnaies fiduciaires que nous  connaissons actuellement, si ce n'est leur disparition pour un nouveau système.

Mais je m'avance. Qui peut prédire l'avenir ? Certainement pas moi.
Cependant, pour me détromper il faudrait un certain nombre de cygnes blancs....

Serviteur.

2 commentaires:

  1. Et si on laissait les grecs répondre ?
    http://www.politis-news.com/?-A=211426&-V=articles

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  2. Répondre à quelle question ?
    Si c'est celle de faire défaut ou non sur la dette, il n'y a pas vraiment de question....
    - c'est l'issue qui soulagera la Grèce d'un fardeau insupportable
    - C'est l'issue qui l'arrange le plus
    - C'est la seule possible.
    Donc où est la question ?

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