mercredi 10 août 2011

Le crash des Titans - Episode 2


Chers amis, voici un nouvel épisode du "Crash des Titans".

Résumé des épisodes précédents : c'est le branle-bas de combat, le Titanic peine à relancer sa vitesse, même en brûlant tout le PQ du navire, le Hindenburg est à la dérive en pleine trajectoire de collision sur le Titanic, et le quartier-maître Papandréou est atteint de la peste bubonique.

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A bord du Hindenburg, il y avait du monde, beaucoup de monde. Un équipage pléthorique : des officiers, des matelots, des pilotes, des scrutateurs, des cuisiniers, des ingénieurs aéronautiques, des navigateurs, des astronomes, des astrologues, des syndicalistes, des passagers, des passagers clandestins, ... etc.

Une partie de l'équipage n'était pas directement opérationnelle. Par exemple, le Major Christine. Auparavant, elle avait été au commandes. Ce poste avait été très prenant, elle devait actionner une manette des gaz. Sauf qu'a bord du Hindenburg, ce n'était pas comme sur le Titanic. Il n'y avait pas une seule manette des gaz, mais vingt-sept, toutes de tailles différentes, chacune correspondant à chacun des des vingt-sept moteurs. Il y avait 27 personnes pour actionner ces manettes.

Les "manetteurs", ou "gaziers" comme on les appelait, devaient actionner les manettes si possible de manière coordonnée. C'était un exercice difficile, mais très beau à voir. Une manette particulière était située à sur le côté, et s'actionnait en sens inverse des autres, et elle était graduée selon un système bizarre de 1/4e, 1/8e, 3/16e. Seul le major Cameron avait le droit de l'utiliser. Mais de toute façon elle actionnait un moteur monté à l'envers dès le départ, ce qui rendait son utilisation sans intérêt. D'aucun prétendaient que c'était en réalité le seul moteur à l'endroit et que c'étaient les autres qui étaient à l'envers, ... mais peu importe.

"Ah çà, Je ne regrette pas le temps ou j'étais manetteuse !", se dit Christine.  Et pour cause ... Christine venait d'être nommée "sommelière suprême des caves à vin", et elle faisait aussi partie des du fameux club des "Femmes Merveilleuses Internationales" (FMI). Son prédécesseur comme "Sommelier suprême", le maître-queux DSK (Dominique Strogonoff-Kebab) avait été retrouvé ivre mort suspendu à un moteur dans une position scabreuse avec une passagère clandestine. Les passagers qui avaient assisté à la scène avaient été très choqués, et la réputation et le standing du Hindenburg en avaient pris un coup. Du coup, Christine l'avait remplacé, et l'ancien sommelier avait été mis aux fers sur le Titanic, sur le pont duquel il avait chuté. Bref, elle ne s'occupait plus des moteurs, ni même des gouvernails.... C'était cool.


Ce jour-là était spécial : l'équipage devait se réunir pour sauver le quartier-maître Papandréou de la peste bubonique. Le problème de la peste bubonique, c'est qu'elle atteint beaucoup d'organes, notamment les poumons (entre autres). Du coup, le quartier-maître poussait des gémissements sur sa manette, et les autres n'arrivaient pas à se concentrer sur le maniement de la leur. Il fallait apporter une solution à cet état de fait déplorable.

La réunion se préparait, Christine se chargeait des cocktails. C'était la partie qu'elle adorait. Le Maitre-Queux DSK a été autorisé a y assister depuis une cage en verre spécialement aménagée.

La colonnelle Angela, fit annoncer un retard. Puis son aide de camp déclara haut et fort qu'elle serait en avance. Le capitaine Sarkozy n'en pouvait plus, il tournait comme un ours en cage. Tous n'avaient d'yeux que pour lui. Heureusement Christine le détendait en lui servant les cocktails avec un sourire complice. Puis, la réunion dura des heures, des heures, des heures.... Enfin, on aboutit à un accord.

Ce fut au son de l'hymne de l'Ode à la Joie de Ludwig van Rompuy (heu pardon, Beethoven...), jouée par la fanfare embarquée du Hindenburg, qu'on annonça enfin le plan qui allait sauver à la fois le quartier-maître, le Hindenburg et le Titanic. Le caporal Juncker, pris un air grave, et responsable, à la hauteur de la solennité de l'événement :

"Mesdames Messieurs, Même si le dirigeable Hindenburg est en parfait état, et totalement sous contrôle, il subit une dérive inexorable faute de moteurs, de gouvernails et de carburant. Cela risque de couler à la fois notre dirigeable mais aussi le Titanic. Ce serait très grave. Voir catastrophique, ... bon enfin bref... Humm Humm. Or, quand on y regarde de près, il s'agit au fond d'un problème tout bête de manette de gaz mal utilisée par un brave quartier maître grec (ah ! ah ! ah ! ... rires ) souffrant vaguement de quelques furoncles et autres maux de têtes (ah!  ah ! ah ! re-rires ...)."

On laissa le temps aux passager de rire, il fallait bien détendre l'atmosphère.... Le communiqué reprit :

"Donc, la situation exige que nous fassions quelque chose, car il est inacceptable qu'un problème bénin (ah ! ah ! ah  !) fasse courir le monde à la catastrophe (oooh !!). Le quartier-maître Papandréou souffre d'un manque d'oxygène, causé, par la nécrose avancée des ses poumons due à une maladie infectieuse, grave et bubonique, n'ayant rien à voir avec la peste (Ah ? étonnement...). Nous avons donc unanimement décidé de créer un poumon collectif auquel le malade pourra se connecter. Ce poumon sera réalisé par ablation d'un demi-poumon sur chaque membre de l'équipage.
Les dons de sang seront faits par les passagers, qui auront ensuite double ration de caviar. A l'aide de tous ces demi-poumons, notre médecin de bord va créer un poumon unique et collectif. Bien entendu, pour ne pas courir de risque de perdre le poumon collectif, celui-ci sera mis sous une cloche verrouillée. Le quartier-maître Papandréou aura le droit de se connecter au poumon, mais aux conditions suivantes :
- faire la cuisine,
- faire le ménage,
- faire sa prière...
Il devra aussi gagner son argent de poche, ce qu'il pourra faire en vendant ses services aux dames fortunées sur le Titanic. Mesdames messieurs, nous sommes confiant que cette solution permettra d'éviter une quarantaine, et surtout d'avancer vers des jours meilleurs. Nous avons d'ailleurs noté depuis ce matin, une amélioration notable de la météo... Que les vents nous soient favorable ! Vive le Hindenburg ! Vive l'Europe ! Je vous invite maintenant à vous diriger vers le buffet. Aujourd'hui, nous avons un "buffet grec", préparé spécialement quartier-maître Papandréou dans le cadre de ses travaux d'intérêt général."

On fit péter le champagne et l'ouzo, et la fête dura toute la nuit, jusqu'à environ 22h30.

Suite au prochain épisode.

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